Restaurer les habitats en faveur d'une biodiversité singulière
Les actions concrètes de restaurations
Connecter les habitats...
Les différentes actions concrètes de restauration suivent la structure générale du réseau hydrographique. Ainsi, des tourbières boisées en têtes de bassins aux ripisylves des plaines alluviales, en passant par les pelouses sur les versants et les milieux ouverts prairiaux en fonds de vallées, de nombreux travaux de restauration seront réalisés de manière à améliorer la connectivité entre ces différentes structures paysagères.
Connecter les populations d'espèces...
Par ailleurs, d'autres actions ont pour objectif d'améliorer la connectivités entre les popualtions d'espèces cibles. Ainsi, il est question de :
- réintroduction et renforcement de populations d'espèces végétales typiques des habitats,
- renforcement des populations de la Moule perlière,
- défragmentation des populations du Cuivré de la bistorte.
Biodiversité associée et gestion durable...
Enfin, une série d'actions complémentaires est prévue de manière à gérer durablement les habitats et à favoriser les espèces associées. Dès lors, la mise en place de haies vives, d'abris à reptiles, de mares permanentes est envisagée afin de favoriser l'installation d'une biodiversité singulière sur les sites restaurés. Dans un autre ordre d'idée, la pose de clotûres, l'aménagement d'accès aux sites, l'achat de matériel adapté sont autant d'actions permettant de faciliter et de pérenniser la gestion de chacun de ces sites.
Des techniques de restauration qui ont fait leurs preuves
D'une plantation d'épicéas vers une prairie fleurie...
Dans le cadre de ce projet, de nombreuses parcelles plantées de résineux seront converties en habitats d'intérêt pour la biodviersité, qu'il s'agisse de pelouses, de prairies ou même de tourbières boisées.
À l'heure actuelle, de nombreuses parcelles plantées de résineux se localisent encore sur des sols dit "marginaux". Cela signifie que ces essences d'arbres (Epicea, Douglas, Mélèze, etc.) sont plantés sur des sols qui ne permettent pas leur développement optimal (sols superficiels, en forte pente, gorgés d'eau, etc.). Ces plantations sont généralement peu rentables car la qualité des arbres est telle que leur valeur est faible, tandis que les coûts à la plantation et à l'exploitation sont assez élevés compte tenu des caractéristiques des parcelles concernées. Par ailleurs, ce sont souvent ces arbres plantés sur des stations inadéquates qui, déjà affaibli par leurs conditions de croissance, souffrent de l'attaque des scolytes. Ce sont ces terrains en particulier que nous tenterons d'acquérir dans le cadre du projet.
Après acquisition d'une parcelle plantée de résineux, l'itinéraire classique de restauration est le suivant :
- déboisement de la plantation et ratissage des branches
- broyage des rémanents de coupes
- étrépage sur les premiers centimètres de sol de manière à éliminer le surplus de matière organique
- travail de la terre (hersage, roulage, etc.)
- semis du cortège floristique souhaité à l'aide de graines cultivées ou de foin récolté