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Nous suivre au fil des mois...

Septembre 2024

Suivi des boulaies sur tourbe

Les tourbières boisées sont, avec les forêts alluviales, un des deux habitats forestiers objectifs du LIFE Connexions. Il s'agit de milieux qui dépendent de l’omniprésence de l’eau pour leur bon fonctionnement.

Les actions prévues dans le cadre du projet LIFE Connexions impliquent le bouchage de drains qui altèrent le régime hydrique et perturbent donc le développement de cet habitat.

Dans certains sites qui feront l’objet de ce type de mesures, nous avons procédé à l’installation de piézomètres. Enfoncés dans le sol, ces tubes percés équipés de sondes permettent de mesurer le niveau de la nappe d’eau souterraine. Grâce aux données qui seront récoltées sur plusieurs mois, nous pourrons vérifier que les travaux entrepris participent bien à rehausser le niveau de la nappe d’eau, avec un effet positif attendu sur la végétation typique de cet habitat rare. Cette mise en place du matériel était également l’occasion d’en apprendre plus sur le sous-sol de nos sites et ses différents constituants.

Pour cette installation, nous avons pu bénéficier des conseils de notre collègue Wout du projet LIFE Anthropofens, véritable expert en la matière. Cela illustre parfaitement le partage de connaissances entre ces deux projets de restauration écologique !

Juillet 2024

À mi-parcours

En ce mois de juillet, nous sommes arrivés à la moitié du projet. Après trois ans et demi, sur le terrain comme sur papier, on commence à voir les premiers résultats. Les actions du LIFE Connexions se multiplient et se diversifient.

  • Les analyses préparatoires sont presque terminées, grâce à l'arrivée d'Aurélien, notre nouveau chargé de mission scientifique qui a pu analyser les données récoltées sur le terrain depuis le début du projet. 
     
  • Au niveau des acquisitions, les objectifs sont en très bonne voie. Les achats se poursuivront jusqu'à fin 2025, et nous veillerons à prioriser les derniers achats avec le budget encore disponible. 
     
  • Sur le terrain, les premiers résultats des travaux déjà réalisés sont visibles, et les premières gestions sont mises en place pour entretenir les milieux restaurés. De nombreux chantiers sont en outre planifiés pour les saisons prochaines.

L'ensemble de ces résultats ont été présentés fin juin à Ben Delbaere, notre correspondant du bureau d'étude ELMEN en charge du suivi du projet. Une belle journée en compagnie des différents partenaires du projet, qui a permis de faire le bilan de nos avancées plus qu'encourageantes pour la suite.   

 

 

Juin 2024

Première saison de fauche et de pâturage

Depuis le début du projet, près de 20 conventions ont été signées avec des agriculteurs afin de leur confier la gestion d'une partie des réserves naturelles. 

Si certaines prairies sont déjà fauchées depuis plusieurs années, quelques sites fraichement restaurés ont bénéficié cette année d'une toute première gestion, par fauche ou par pâturage. Dans les réserves naturelles, la finalité est généralement une gestion extensive. Néanmoins, assistants de projet et agriculteurs font preuve d'une grande adaptation les premières années, de manière à optimiser les modalités de gestion au fur et à mesure de l'évolution du site.

Sur la future réserve naturelle domaniale de Cokiamont, par exemple, un troupeau de 13 moutons s'attèle à gérer les ronces et rejets ligneux survenus après le broyage du site. Si toutefois cela ne suffisait pas, l'action des moutons sera complétée par un débroussaillage manuel pour permettre à la végétation herbacée typique des pelouses calcaires de s'exprimer.

Mai 2024

Former et être formé

Chaque année, notre équipe a l’occasion de présenter le projet LIFE Connexions à des étudiants venant d'horizons différents. Universités, Hautes-écoles et même écoles primaires, tant de publics à qui nous pouvons présenter notre travail et, potentiellement, susciter une vocation à de futurs acteurs de la conservation de la nature.

Mais les étudiants ne sont pas les seuls à apprendre, et notre métier nous offre chaque jour l'occasion de nous enrichir. Outre le travail quotidien sur le terrain, notre équipe participe aussi à diverses formations pour approfondir et parfaire les compétences des différents membres de l'équipe.

Cette année, c'est l'identification des Cyperaceae qui a été mise à l'honneur, via une formation donnée par les CNB. Ces espèces, et notamment celles du genre Carex, sont compliquées à distinguer les unes des autres, mais sont pourtant nombreuses à être caractéristiques de plusieurs habitats (semi-)naturels. Ainsi, Carex hostiana et Carex pulicaris se retrouvent dans des prairies humides oligotrophes tandis que Carex pallescens et Carex pilulifera sont typiques des pelouses acides (nardaies). Les compétences acquises par les membres de l'équipe seront rapidement mises en application lors des inventaires botaniques réalisés dans le cadre du LIFE Connexions, avant de pouvoir être retransmises à leur tour. 

Avril 2024

On transplante des sauges sur les pelouses du Dinantais !

Mi-avril, les valeureux volontaires associés à la gestion des Réserves Natagora de Haute-Meuse, des représentants du Jardin Botanique de Meise, du DNF et de Natagora se sont rassemblés pour planter près de 1300 sauges des prés (Salvia pratensis) sur deux sites calcicoles de la Haute-Meuse.

La sauge des prés est une jolie fleur indigène de la famille des Lamiaceae que l’on pouvait observer autrefois ci-et-là dans les prés maigres, pelouses sèches et talus de la vallée. Depuis les années 1980, elle a pratiquement disparu de la zone suite à la dégradation progressive des habitats (enfrichement, eutrophisation des sols, intensification agricole) qui lui étaient favorables. À l'heure actuelle, n'ayant pas assez d'effectifs dans la région, elle n'est plus capable de recoloniser les milieux calcicoles de grande qualité restaurés ces dernières décennies.

Elle figure parmi les espèces que le Jardin Botanique de Meise, partenaire du projet, doit mettre en culture au sein de ses installations avant de les réintroduire sur des sites d’où elles avaient disparu relativement récemment.

Les deux sites choisis pour la plantation sont une placette étrépée de la Réserve Naturelle Agréée de Devant-Bouvignes et une zone herbeuse située dans la Réserve Naturelle Domaniale de Moniat. 👨‍‍

L’évolution de ces plantations sera suivie par le Jardin Botanique de Meise.

Janvier 2024

Deux chantiers de restauration pour commencer l'année

Après une période de pluie qui n’en finissait plus et l’arrêt de nombreux chantiers depuis le mois de novembre, le temps froid et sec de ce début du mois de janvier a permis de démarrer l’année par quelques travaux sur la commune d’Hastière.

Sur le site des « Bas Prés », à Heer-Agimont, près de trois hectares de genêts et de ronces ont été arrachés. La matière a ensuite été peignée et mise en andains, qui constitueront des abris pour la petite faune.

De l’autre côté de la Meuse, dans le village de Heer, le site de Cokiamont a bénéficié de différents types d’interventions : Arrachage d’aubépines le long d’un sentier balisé, peignage de rémanents dans une ancienne coupe d’épicéas et étrépage d’un versant schisteux pour retrouver le sol superficiel, où orpins et autres plantes xérophiles pourront bientôt prendre quelques bains de soleil.

Si le choix de la technique dépend du type de sol et de la végétation en place, l’objectif est commun : reconstituer des pelouses, tantôt calcaires, tantôt acides, qui seront pâturées ou gérées manuellement dès que possible au retour de la végétation, afin de limiter le retour d’espèces envahissantes telles que le genêt, la ronce ou les épineux.

Situés à quelques kilomètres seulement des réserves naturelles de la pointe de Givet, ces futures pelouses viennent s’ajouter au réseau de réserves naturelles transfrontalier de la Haute Meuse, favorisant ainsi la connexion entre ces habitats si particuliers. 

Novembre 2023

Préparation des gestions futures

Après une première phase de travaux entre août et octobre, il est déjà temps de penser à la gestion de certains sites. Pour rendre cette gestion possible, différentes actions complémentaires sont mises en place : pose de clôture, aménagement des accès, construction d'abris pour le bétail...  C'est donc durant ce mois de novembre que la première clôture du LIFE Connexions a été posée sur le site des Prés Lamquin, où un pâturage est prévu dès le printemps prochain. 

Ne reste plus qu'à trouver l'éleveur à qui nous confierons la gestion de cette future réserve naturelle, en signant avec lui une convention. Pour ce site et pour d'autres, que ce soit pour de la fauche ou du pâturage, nous accordons une importance particulière à travailler en collaboration avec les agriculteurs locaux désireux de gérer des terrains en faveur de la biodiversité. Plusieurs appels à candidats ont déjà été lancés et le seront encore au fur et à mesure de l'avancée du projet. Si vous êtes intéressés ou si vous connaissez des personnes concernées, n'hésitez pas à nous contacter

Octobre 2023

La saison des chantiers de restauration

L'automne est bien là et, avec lui, les gros chantiers de restaurations s'enchaînent ! Plusieurs dizaines d'hectares ont ainsi été restaurés courant de ce mois.

La réserve naturelle de Boiron, à Gedinne, comprenait deux anciennes plantations résineuses qui ont été travaillées pour être converties d'une part en prairie maigre de fauche et d'autre part en pelouse acide qui sera paturée dès le printemps prochain.

En bord de Semois, au lieu-dit des Prés de Laiwé, c'est une ancienne aire de camping qui s'est vue transformée en prairie humide où, bientôt, orchidées et papillons reprendront leur place. 

Au sud du village de Behême, la réserve naturelle domaniale de la "Vallée d'Anlier et affluents" voit sa surface de milieux ouverts s'agrandir. Elle compte à présents quelques hectares de nardaies supplémentaires qui seront paturés par des moutons appartenant à un éleveur local.

D'autres chantiers ont encore eu lieu sur l'ensemble de la zone du projet, signe que les objectifs de restauration avancent bien.

Septembre 2023

Un chantier de restauration intercommunautaire à Orchimont

En cette fin de mois de septembre, un chantier bénévole d'ampleur s'est déroulé dans la réserve naturelle d'Orchimont. Une soixantaine de volontaires venus de Flandre, de région germanophone mais aussi des Pay-Bas et du Grand-Duché du Luxembourg se sont rassemblés pour travailler ensemble à la restauration de cette réserve.

C'est autour d'une ancienne pisciculture, récemment acquise dans le cadre du LIFE Connexions, que se sont afférés toutes ces petites mains. Au programme, arrachage de la Balsamine de l'Himalaya, démontage d'une ancienne clôture sur plusieurs centaines de mètres, rassemblement des déchets éparpillés un peu partout sur le site, abattages localisés d'arbres pour remettre en lumière deux mares qui seront prochainement restaurées et même construction d'un petit pont pour faciliter l'accès piéton à cette partie de la réserve. 

C'est dans la bonne humeur et la convivialité que tous ces travaux ont été accomplis, donnant ainsi un sérieux coup de pouce à la réalisation des objectifs du projet LIFE Connexions.

Août 2023

Gestion des espèces invasives en réserve naturelle

Dans les réserves naturelles, la présence d'espèces invasives est une problématique que nous rencontrons régulièrement. Ces espèces ont tendance à vite prendre beaucoup de place, au détriment des habitats que nous tentons de préserver.

Ce fut le cas notamment dans la future réserve naturelle domaniale des Prés Lamquin, où un buisson de spirée ornementale était installé depuis plusieurs années, résultant probablement d'une ancienne activité anthropique sur le site. Pour éviter que celle-ci ne s'étende dans la nardaie adjacente, des travaux ont été effectués ce mois d'août, avant la fructification des fleurs.

La spirée a donc été arrachée puis brûlée sur place, de manière à limiter au maximum le risque de dissémination. 

Par la suite, une attention particulière sera portée aux rejets éventuels qui pourraient revenir, afin d'agir au plus vite avant que la spirée ne reprenne le dessus. 

En savoir plus sur la gestion des spirées nord-américaines 

Juillet 2023

Dernier passage de l'année pour les inventaires Papillons

Afin d'évaluer l'impact des travaux de restauration sur l'entomofaune et en particulier sur les pollinisateurs, un suivi des papillons de jour est réalisé sur les parcelles où des travaux sont prévus. De manière à couvrir l'ensemble de la belle saison et de la période de vol des différentes espèces de papillons, trois passages sont réalisés : un en mai, un en juin, et un en juillet.

Concrètement, nous parcourons à chaque passage la parcelle de manière aléatoire en notant les espèces rencontrées et le laps de temps durant lequel chaque espèce a été vue. C'est ce qu'on appelle la méthode du « chronoventaire ». Les données obtenues permettront d'étudier la fréquentation des sites par les différentes espèces de papillons de jour. 

Selon la même méthodologie et sur les mêmes parcelles, une deuxième série d'inventaires sera réalisée quelques années après les travaux de restauration, afin d'évaluer le succès de nos actions.  

 

Juin 2023

Renforcer les populations des espèces végétales patrimoniales

Dans l’optique de restaurer des habitats de qualité et diversifiés, l’équipe du projet LIFE Connexions se met en quête de répertorier des stations de certaines plantes indicatrices et compagnes des habitats ciblés.

L’objectif est de planifier une récolte de graines visant à les multiplier et à les installer durablement sur les sites restaurés. La plupart de ces espèces ont une faible capacité de dispersion, le projet LIFE leur donne dès lors un petit un coup de pouce. Le choix se porte sur des stations où ces plantes sont abondantes de manière à limiter la consanguinité et ne pas compromettre leur survie.

Parmi les espèces recherchées, on retrouve certaines plantes menacées sur liste rouge comme le Bugle de Genève ou l’Épervière petite-laitue. La multiplication des stations de ces espèces permettra de pérenniser leur maintien dans leur aire historique de répartition. D'autres espèces sont caractéristiques des habitats visés comme le Polygala à feuilles de serpolet ou la Vulnéraire. Leur multiplication permettra d’améliorer l’état de conservation global de l’habitat. Enfin, d’autres plantes sont des espèces compagnes. Elles ont été choisies pour leur floraison et leur capacité à favoriser les pollinisateurs comme la Campanule à feuilles rondes ou la Bétoine.

Mai 2023

Le LIFE Connexions renforce son équipe pour la bonne saison !

Durant le printemps et pour quelques mois durant, l’équipe du LIFE Connexions est renforcée par l’arrivée de plusieurs stagiaires. Tantôt observateurs, tantôt acteurs, chaque stagiaire s’est vu attribuer une mission principale tout en participant de manière active à d’autres tâches en fonction des besoins du projet : réalisation d’inventaires, analyses cartographiques, aide dans des actions de sensibilisation, visites de terrain, etc. Grâce à leur aide, nous réaliserons la dernière saison d’inventaires "Habitats d'intérêt communautaire" et "Cuivré de la bistorte".

Justine est arrivée en mars pour six mois et sera principalement chargée d’analyser les résultats des premières saisons d’inventaire pour les habitats. L’objectif de cette analyse sera de prioriser les zones où travailler afin d’améliorer la connectivité des habitats visés. Elle aidera également Sébastien dans son travail quotidien au sud de la zone de projet.

Thibaud est également arrivé en mars pour une période de 4 mois. Il appuie la Cellule Planification, Monitoring et Expertise du Département Conservation de Natagora sur différents projets, dont le LIFE Connexions. Il nous aidera dans les inventaires et la réalisation de diverses analyses statistiques et cartographiques.

Enfin, Jeanne a rejoint l’équipe en avril pour une durée de 4 mois avec pour mission d’analyser les données issues des inventaires des populations du Cuivré de la bistorte. Son travail permettra d’initier les bases d’une analyse de connectivité pour identifier les zones prioritaires de travail. Elle aidera également ponctuellement Sarah dans la coordination du projet ainsi que Christine et Gauthier dans leur travail quotidien au nord de la zone de projet.

Nous avons également pu compter sur l’aide de Bastien et Emma durant quelques semaines en mars et avril.

Merci à eux pour leur aide précieuse !

Avril 2023

Visite de NEEMO : Focus sur les actions "Moule perlière"

Ce 26 avril, nous avons reçu, comme l'année passée, Ben Delbaere, du bureau d'étude NEEMO, afin de lui exposer l'état d'avancement des diverses actions du projet LIFE Connexions.

Après une présentation en salle en matinée, c'est dans la réserve naturelle domaniale de la vallée de la Rulles que notre collègue, Grégory Motte, a fait le point sur les multiples actions en cours en faveur de la Moule perlière.

En effet, trois études sont actuellement en cours dans la vallée de la Rulles et la vallée de l’Anlier afin d’identifier les tronçons de cours d’eau les plus optimaux pour réaliser des actions de renforcement de populations de Moule perlière. Différents dispositifs ont été installés à plusieurs endroits du cours d’eau et permettent d’étudier le comportement des cours d’eau et les paramètres nécessaires à la survie de la Moule perlière comme la température de l’eau, le type de sédiments, etc.

Nous avons ensuite visité un site, proche du village de Behême, qui bénéficiera d'actions de restauration dans le courant de l'année.

Une journée pleine d'échanges qui a permis de faire le point sur les actions concrètes déjà réalisées par l'équipe du projet LIFE Connexions !

Mars 2023

Les jeunes s'initient à la conservation de la nature

Dans le courant du mois de mars, l'association Jeunes et Nature organisait un week-end d'initiation à la Conservation de la Nature avec pour objectif d'initier la jeune génération à la protection des milieux naturels et de la biodiversité qui s'y trouve.

C'est en découvrant trois réserves naturelles concernées par le projet LIFE Connexions que ces jeunes ont notamment pu aborder les grands concepts que sont la gestion et la restauration des réserves naturelles. 

Au programme :

  • Gestion des rejets ligneux en faveur du Cuivré de la bistorte au sein de la réserve de Pré Taman
  • Découverte des habitats et des espèces de la réserve de Graide
  • Visite guidée dans la réserve de Roda et aperçu des travaux de restauration réalisés

Des activités essentielles pour former les futurs protecteurs de la nature !

Février 2023

La réserve naturelle nationale de la Pointe de Givet : Travaux de restauration en cours

Le Conservatoire d'espaces naturels de Champagne-Ardenne lancera prochainement ses premiers travaux de restauration sur pelouses calcaires. Ce sont les sites du Bois-Cadet, de la Rochette et du Mont de Fromelennes, situés sur la commune de Rancennes qui initieront le mouvement avec presque dix hectares à réouvrir. Une entreprise auboise a été retenue pour exécuter ce chantier au mois de février. Ces travaux contribueront à l’amélioration de l’état de conservation des pelouses adjacentes et également à la reconquête d’anciennes pelouses disparues.

Des éléments de structure à forte valeur biologique seront conservés lors de la restauration, tels que le bois mort, les tas de pierres, le sol nu, les ronciers… En effet, ces micro-habitats fourniront des conditions particulières favorisant une grande quantité d’espèces, parfois non directement liées aux pelouses mais souvent d’intérêt patrimonial.

  • Les fourrés d’épineux favoriseront les espèces de lisières thermophiles.
  • Les tas de bois accueilleront les reptiles pour se protéger des fortes chaleurs ou rayons du soleil.
  • Les arbres remarquables (vieux arbres, à cavités, morts sur pied, etc…) apporteront une diversité structurale aux pelouses et conféreront un abri, une source de nourriture, ou un perchoir à de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux ou de champignons.

Janvier 2023

Le LIFE Connexions fait appel aux agriculteurs

Le LIFE Connexions prévoit d’ici 2027 de recréer des prairies maigres de fauche et des pelouses pâturées riches en biodiversité à partir de terrains abandonnés.

Ces nouvelles surfaces de milieux ouverts, qui seront sous statut de réserve naturelle, nécessiteront une gestion agricole. Que ce soit pour être fauchés ou pâturés, ces terrains seront confiés aux agriculteurs locaux via un partenariat pour assurer une gestion durable et respectueuse de la biodiversité.

Des appels à candidatures pour la gestion des parcelles restaurées seront envoyés aux agriculteurs qui le souhaitent au fur et à mesure de l’avancement du projet. Des conventions seront signées avec la Région wallonne (DNF) ou avec l’ASBL Natagora.

Vous êtes agriculteur/agricultrice dans le sud de la Wallonie et vous êtes Intéressé(e) ? N’hésitez pas à envoyer vos coordonnées à l’adresse suivante : Sarah Wautelet, Traverse des Muses 1, 5000 Namur ou par mail à : sarah.wautelet@natagora.be

Décembre 2022

Premier travaux de restauration pour la réserve d'Al Florée

Loin de la belle saison où les fleurs éclosent et les abeilles butinent, l’équipe du LIFE Connexions n’arrête pas pour autant le travail de terrain. Equipés de vêtements chauds, nous profitons de la mauvaise saison pour effectuer les travaux de restauration qui nous permettront de retrouver les habitats visés par le projet.

La réserve naturelle d’Al Florée, située entre Merlemont et Sart-en-Fagne, est un des premiers sites à faire l’objet de travaux pour cette saison hivernale. La réserve est caractérisée par un réseau de mares dont les saules ont colonisé les abords ces dernières années. Afin de favoriser ces écosystèmes plein de vies, les saules ont été arrachés sur des surfaces délimitées pour exposer de nouveau les mares à la lumière. Les zones mises à nu permettront d’agrandir la surface de prairies humides du Molinion présentes sur le site et qui font l’objet d'une attention particulière dans le cadre de ce projet. Bientôt, Succises des prés, Sélin et autres Laîches recoloniseront les abords des mares.

Novembre 2022

Déboisement à Châtillon : on invite les médias sur le chantier!

Le 16 novembre dernier, le LIFE Connexions a organisé sa première conférence de presse. L’objectif était de rassembler différents journalistes et de les informer sur les actions de déboisement en cours à la sablière de Chatillon.

De manière générale, il est fréquent que ce type d’intervention, à première vue paradoxal dans un projet de conservation de la nature, soit mal perçu. Ce fut le cas lors du précédent projet actif sur le même site, le LIFE Herbages, où les travaux avaient fait parler d'eux. Pourtant, la partie restaurée à l'époque est aujourd'hui riche d'une biodiversité tout à fait remarquable. Ainsi, en invitant les médias directement sur le chantier, nous voulions assurer une bonne communication concernant ces travaux. Opération réussie, puisque pas loin de 10 médias ont répondu à notre invitation.

En réalité, le déboisement d’essences telles que des résineux ou de jeunes feuillus de régénération sur l’ancienne sablière de Lannoy permettra de retrouver un habitat prioritaire qu’est la pelouse sur sable acide (nardaie), devenue très rare en Wallonie. La restauration de cet habitat sera bénéfique aux espèces inféodées à ce type de milieu comme, par exemple, le Lézard des souches. 

Octobre 2022

Le Géant reprend des couleurs

Il y a plus de 20 ans, les plantations résineuses bordant le Tombeau du Géant ont été converties en prairies afin de mettre en valeur ce site exceptionnel. Aujourd’hui, ces milieux ouverts font partie intégrante de ce paysage emblématique de la Semois.

Pour aller encore plus loin dans la protection de ce site, un projet de réserve naturelle y voit le jour et des actions de restauration viennent d’être réalisées par le LIFE Connexions. Au programme : semis d’espèces caractéristiques provenant de la région, après mise à nu partielle du sol favorisant la germination des graines. L’objectif étant de retrouver une flore typique des prairies mésophiles.

Si la phase de restauration peut paraître impressionnante, la flore qui se sera installée d’ici quelques années attirera à son tour toute une série d’insectes et autres espèces associées, donnant place à un habitat riche en biodiversité qu’il vous sera possible de découvrir sur les sentiers longeant les prairies ou, en prenant un peu de hauteur, depuis le fameux point de vue de Botassart.

Septembre 2022

Boiron, une réserve qui a doublé de taille !

C'est lors de ce mois de septembre 2022 qu'un gros achat s'est concrétisé dans le cadre du projet LIFE Connexions !

La réserve naturelle de Boiron (Gedinne) voit ainsi sa superficie multipliée par deux ! De onze hectares au début du projet, la réserve couvre à présent une superficie d'un peu plus de 22 hectares. Une belle réussite en termes d'agrandissement et de connexions !

Cette réserve, s'articulant autour des vallons du Ruisseau des Vieux Prés et du Ruisseau de Boiron, est constituée d'une mosaïque d'habitats formant un paysage typiquement ardennais. Ainsi, les ruisseaux sont bordés par de la mégaphorbiaie, des prés à bistorte ou encore par de la forêt alluviale. Les zones plus sèches accueillent des prairies maigres de fauches et même de la nardaie là où les pentes sont plus fortes. Dans les zones de sources se développe, très localement, un habitat tout particulier, la boulaie tourbeuse.

Tant d'habitats que le projet LIFE Connexions va maintenant restaurer sur les onze hectares nouvellement protégés !

Août 2022

Moissonner pour mieux semer

En ce début du mois d'août, la plupart des plantes à fleurs de prairies ont eu le temps de former leurs graines ; c’est le moment parfait pour récolter celles issues de nos plus belles prairies (« prairies sources ») afin d’ensemencer des prairies voisines moins diversifiées ou en cours de restauration.

Pour récolter ces graines, plusieurs techniques existent. Pour les très petites surfaces (et pour les plus téméraires), la récolte peut se réaliser à la main ou à l’aide d’un filet à moisson. Pour les surfaces moyennes, l’utilisation d’une simple tondeuse à gazon fait très bien le travail. Pour les plus grandes surfaces, à l’instar de la moissonneuse-batteuse pour récolter leurs graines de céréales, les plantes à fleurs ont leur « moissonneuse à brosses ».

Le semis comporte également plusieurs techniques. Pour les petites surfaces (< 2ha), le semis peut être réalisé (pour les plus téméraires encore une fois) à la volée. Pour de plus grandes surfaces, l’épandage du foin ou le semis direct des graines est préférable.

L’une des plantes les plus recherchées à moissonner (et donc à semer) est le Petit Rhinante (Rhinanthus minor), considéré comme le « pique-assiette » des prairies. En effet, cette plante est « hémi-parasite » ; elle est autonome pour sa partie aérienne, réalisant la photosynthèse mais dépendant pour sa partie souterraine des plantes voisines, pénétrant leurs racines pour en subtiliser les éléments nutritifs. Attaquant préférentiellement les graminées, il permet d’en diminuer les effectifs et d’ainsi laisser un peu de place aux plantes moins compétitives pour s’implanter. Ce Petit Rhinanthe est donc, par ses caractéristiques biologiques, un véritable allié pour une restauration écologique réussie, notamment dans le cas de prairies maigres de fauche.

Mais le déplacement volontaire de graines ne se fait pas sans respecter certaines règles. Pour en savoir plus, lisez cet article scientifique co-édité par Thibaut GORET, Xavier JANSSENS et Sandrine GODEFROID dans le cadre des projets LIFE « Prairies Bocagères » et « Herbages ».

Juillet 2022

Un camp de gestion en Croix-Scaille

Entre le 18 et le 22 juillet derniers, les volontaires de la régionale Natagora Lesse et Houille se sont retroussés les manches pour filer un coup de main au LIFE Connexions !

Durant une semaine, les motivés ont ainsi pu participer à divers chantiers de restauration : débroussaillage, restauration d'un chemin d'accès et même démontage de chalets abandonnés. Pour agrémenter ces moment de travail, quelques balades ont été réalisées au sein de réserves naturelles agréées et domaniales concernées par le projet LIFE. Cette semaine fut également l'occasion de découvrir les inventaires papillons avant restauration et faire l'observation de diverses espèces peuplant les réserves de la région (Cigogne noire, Bondrée apivore, Cassenoix moucheté, etc.).

En résumé, une semaine de convivialité et de sensibilisation à la conservation de la nature !

Juin 2022

En juin, les inventaires battent leur plein !

Entre début mai et fin juillet, les inventaires battent leur plein au sein de la zone du projet. Qu'il s'agisse des plantes caractéristiques, des papillons de jours ou des abeilles sauvages, toute l'équipe s'attelle à la réalisation de ces inventaires dont les objectifs sont multiples. Premièrement, il nous faut réaliser des inventaires préparatoires. Ceux-ci ont pour objectif de déterminer les sites qui méritent d’être protégés et/ou restaurés et/ou connectés en priorité. L'état de conservation des habitats ciblés par le projet est alors évalué grâce à la présence et au recouvrement des plantes caractéristiques. Par ailleurs, des inventaires ciblés sur le Cuivré de la bistorte (Lycaena helle) sont réalisés de manière à déterminer l'état des populations actuelles. Deuxièmement, il nous faudra évaluer les effets des travaux de restauration sur la végétation et sur les pollinisateurs. C'est pourquoi nous réalisons des inventaires sur les parcelles qui vont être restaurées avant que les travaux n'aient lieu de manière à pouvoir comparer la situation avant et après restauration.

Mai 2022

On fête les 50 ans de la réserve naturelle de Devant-Bouvignes et les 30 ans des projets LIFE !

Le samedi 14 mai, nous fêtions deux anniversaires sur les pelouses calcaires du dinantais. En effet, la réserve naturelle de Devant-Bouvignes a 50 ans cette année ! Mais 2022, c'est aussi l'année où le programme LIFE souffle ses 30 bougies !

Pour l'occasion, un parcours parsemé de différents stands permettait aux visiteurs de découvrir la réserve, sa faune, sa flore, ses méthodes de gestion mais aussi d'en apprendre plus sur ces grands projets de conservation de la nature que sont les projets LIFE.

Soulignons que, pour le plus grand bonheur des visiteurs, l'Orchis singe et le Flambé étaient notamment au rendez-vous ! Preuves, s'il en fallait, que les travaux de gestion et de restauration menés sur ce site depuis plusieurs dizaines d'années portent leurs fruits !

Cette journée de fête fût également l'occasion pour remercier les nombreux donateurs ayant contribué au financement de la dernière acquisition réalisée pour l'extension de cette réserve. Encore un tout grand merci à chacun d'entre eux !

Avril 2022

L’équipe accueille le bureau d’étude NEEMO pour sa visite annuelle.

Le 28 avril, l’équipe du projet accueillait le bureau d’étude NEEMO chargé du suivi du bon déroulement du projet LIFE Connexions. C’est dans la citadelle de Montmedy, construite au 16° siècle, que le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine accueillait l’ensemble des partenaires.

La matinée a permis de présenter l’état d’avancement du projet après un peu plus d’un an d’activité. L’ensemble des actions prévues dans le projet, pas moins de 23, ont été passées en revue. Après une matinée de présentation, la journée s’est poursuivie sur le terrain. Accompagnée d’un généreux soleil, l’équipe s’est tout d’abord rendue sur la pelouse calcaire de la Côte du Mont afin de présenter les travaux de restauration réalisés par le Conservatoire. L’après-midi s’est poursuivie sur une seconde pelouse calcaire située à Charency-Vezin pour présenter les travaux qui seront prochainement réalisés.

En plus des magnifiques orchidées que nous avons pu observer sur les pelouses calcaires, un pygargue à queue blanche accompagné de trois cigognes blanches nous ont fait la surprise de passer au-dessus de nos têtes, pour le plus grand bonheur des naturalistes que nous sommes !

Mars 2022

Une nouvelle réserve naturelle à Poupehan !

En ce mois de mars 2022, l’équipe du projet a pu concrétiser l’achat de presque 5ha de prairies et de fonds de bois en bordure de Semois, sur le site des « Prés de Laiwé ».

Entretenu depuis de nombreuses années par un agriculteur soucieux de préserver et d’améliorer la biodiversité du site, cet ensemble de prairies est déjà reconnu pour sa haute valeur biologique et pourra désormais bénéficier d’un statut de protection fort en devenant une réserve naturelle domaniale. 

En outre, une partie du site longtemps occupée par des caravanes et aujourd’hui reboisée par diverses essences exotiques sera restaurée de manière à étendre les prairies existantes, et ainsi permettre aux espèces présentes de se maintenir et de s’étendre. En effet, divers inventaires ont déjà pu révéler les richesses de ce site, avec notamment la présence du Nacré de la sanguisorbe (Brenthis ino), de la Succise des prés (Succisa pratensis) ou encore de la Scorsonère des prés (Scorzonera humilis).

 

Février 2022

Le premier chantier de restauration de prairies humides du molinion a débuté !

Cette ancienne zone prairiale abandonnée à son embroussaillement a pu être acquise par Natagora il y a 3 ans pour compléter la vaste réserve naturelle du Baquet, à Doische.

Afin d'y préserver les plantes rares du molinion et de structurer les lisières en faveur des reptiles et des papillons menacés qui y subsistent, des travaux de restauration y ont été menés dans le cadre du projet LIFE Connexions. Ainsi, les quelques lambeaux prairiaux qui disparaissaient sous les fourrés au fil des années ont pu être agrandis et remis en lumière.

Ce travail s’est fait manuellement grâce à Didier, notre super agent de terrain, aidé de la 'BiodiversiTeam', une entreprise qui s’est formée auprès du Réseau Nature de Natagora. Ce travail sera poursuivi progressivement dans les années à venir afin de restaurer tout en douceur ce milieu à très haut potentiel biologique sur plusieurs hectares.

Bientôt, les populations de reptiles comme la Vipère péliade et la Coronelle lisse pourront bénéficier de ces lisières structurées où voletent également un papillon rare, la Lucine. Au sol, on espère voir une espèce d'orchidée typique de ces prairies humides, l'Orchis de Fuchs, s'exprimer pleinement.

Vous souhaitez en savoir plus sur cet habitat rare qu'est le molinion, c'est par ICI !

Janvier 2022

Les travaux de restauration se poursuivent sur les pelouses de Lorraine

Ce lundi 17 janvier a débuté le premier chantier d’abattage sur l’une des pelouses calcaires de la vallée de la Chiers.

La pelouse de la Côte du Mont, située sur la commune de Villécloye (55), est un espace naturel d’une grande richesse floristique et faunistique. Sa situation biogéographique donne un rôle particulier à cette pelouse qui accueille de nombreuses espèces en limite d’aire de répartition septentrionale, absentes ou disparues de la Wallonie voisine.

Un constat est cependant inquiétant : de nombreuses espèces de papillons semblent avoir disparues alors qu’elles restent communes dans le reste du territoire. Il était donc urgent d’agir ! 

Grâce au projet LIFE Connexions, la pelouse bénéficie d’actions de restauration visant une réouverture du milieu. C’est l’entreprise meusienne Sylvitech qui initie ce programme par la coupe d’arbres isolés. Le rétablissement des conditions thermophiles permettra, nous l’espérons, le retour de certaines espèces caractéristiques des pelouses.

Novembre 2021

Extension de la Réserve Naturelle Domaniale du « Plateau des Sorcières » à Clairefontaine

Un bel exemple de connexion écologique

Les populations de Lézard des souches sont bien installées dans la réserve naturelle du « Plateau des Sorcières », en compagnie de plantes rares et typiques des pelouses sur sable comme la Cotonnière naine, l’Œillet deltoïde et la Jasione des montagnes.

Grâce à l’acquisition d’environ 2 hectares supplémentaires et aux futurs travaux de restauration, ces espèces et bien d’autres pourront étendre leur répartition !

La moitié de cette surface, attenante à la réserve naturelle existante, sera restaurée (par coupe des ligneux, étrépage et pose de clôtures) en vue de créer une pelouse sur sable et sera gérée par pâturage de petits ruminants. L’autre moitié fera l’objet d’une création de nardaie et sera gérée par fauche.

Vous souhaitez en savoir plus sur ces habitats si particuliers : www.life-connexions.eu/la-nature-que-nous-protegeons/habitats

Octobre 2021

Travaux de restauration sur les pelouses calcaires de Velosnes

Du 25 au 27 octobre, le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine réalisait les premiers travaux de restauration sur une des pelouses calcaires de Lorraine française.

La pelouse de la Ramonette, située sur la commune de Velosnes, a ainsi pu bénéficier d’un gyrobroyage forestier sur les secteurs de plateaux.

Le diagnostic scientifique a montré qu’il était urgent d’entreprendre des travaux afin d’obtenir la régression des rejets ligneux, mais également de reconquérir d’anciennes surfaces de pelouses colonisées par la végétation arborescente.

Les dernières prospections de 2017 ont permis de recenser 12 espèces d’orchidées sur les 21 connues historiquement. Plusieurs espèces floristiques observées dans les années 1980 semblent avoir disparues localement. Parmi celles-ci, nous pouvons citer : l’Orchis grenouille, l’Adonis d’été, l’Alysson à calice persistant, le Bugle petit-pin et l’Iberis amer.

De nombreuses espèces de rhopalocères observées par le passé (1985, 1993) n’ont pas été revues depuis.

Cette opération de gyrobroyage permettra de restaurer les conditions de sécheresse et de température idéales au bon développement des espèces caractéristiques de cet habitat.

Une gestion mécanique sera priorisée à l’avenir au sein de cette pelouse afin de conserver le milieu ouvert.

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