Les nardaies

Formations végétales herbacées se développant sur des sols siliceux secs à frais, acides et pauvres en éléments nutritifs. Autrefois fréquentes en Ardenne, ces pelouses ont une origine agropastorale, dérivant de landes à éricacées (callunes, bruyères) ayant subi du surpâturage. Certaines ont également été autrefois fauchées pour la récolte de foin.

Les nardaies ont généralement l’aspect de pelouses herbeuses à végétation assez courte au sein desquelles diverses plantes à fleurs apportent un peu de couleur, certaines d’entre-elles dépassant largement le tapis de graminées.

Les nardaies sont principalement situées dans la partie ardennaise de la zone de projet. Au total, c'est environ 128 hectares de cet habitat que l'on retrouve actuellement dans la zone de projet. L'objectif est d'en restaurer 85 hectares dont 65 hectares de nouvelles acquisitions.

Le tapis végétal des nardaies comporte un fond d’espèces graminoïdes (Nard raide, Fétuque capillaire, Danthonie tridentée, Luzules champêtre et multiflore, Laîches bleuâtre et à pilules ; Jonc squarreux, Laîche à deux nervures et Molinie sur les sols plus humides) associées à des plantes à fleurs de petite taille comme le Gaillet du Harz, la Tormentille, le Polygala à feuilles de serpolet, le Pédiculaire des bois, la Violette des chiens, la Porcelle tachée, la Gesse des montagnes, la Véronique officinale, le Thésion des prés. Quelques espèces de plus grande stature peuvent se rencontrer dans les stations les mieux préservées des hauts-plateaux : Platanthère à deux feuilles, Arnica, Épervière en ombelle, Fenouil des Alpes (en Haute-Ardenne).